Il y a tant à faire au pied du mont Sainte-Anne !

Depuis quelques années, la station de ski Mont-Sainte-Anne fait les manchettes en raison de la gestion critiquée de son propriétaire, Resorts of the Canadian Rockies. La population locale, incluant les légendes du ski de fond Pierre et Alex Harvey, fait pression pour que ce joyau soit revendu. Cette saga qui se poursuit fait en sorte que l’on oublie presque les autres attraits hivernaux de la région Côte-de-Beaupré. C’est que ceux-ci vivent, depuis des décennies, à l’ombre de la station. N’est-il pas le temps de les redécouvrir ?

Beaucoup de skieurs n’ont probablement jamais vu les chutes Jean-Larose, hautes de 76 m, pourtant situés à un jet de pierre du stationnement principal de la station. Le sentier Mestachibo-Ouest, un tronçon du Sentier national du Québec, nous y mène en moins d’un kilomètre. En hiver, les chutes se figent dans la glace, constituant un décor saisissant qui se contemple, marche par marche, à travers le monumental escalier qui jouxtant cette rupture de pente.

Après les chutes, le Mestachibo-Ouest poursuit son chemin sur 12 km jusqu’au cœur du village de Saint-Ferréol-les-Neiges, sans quitter la rivière Sainte-Anne. C’est une bonne randonnée hivernale, assez corsée, car ce sentier passablement accidenté s’englace régulièrement. Raquettes ou crampons sont de mise pour s’y aventurer.

Quant aux aficionados de ski de fond, ils se donnent rendez-vous au centre de ski de fond du Mont-Sainte-Anne, qui se trouve à 7 km de la station. Avec ses quelque 200 km de pistes, c’est l’un des réseaux les plus imposants en Amérique du Nord. Pas pour rien que le Centre national d’entraînement Pierre-Harvey y a pignon sur piste. C’est sur ces arpents de neige qu’on forme les champions. Un hiver entier ne suffit pas pour en apprécier toutes les facettes.

Le Centre de ski de fond du Mont-Sainte-Anne fait aussi de plus en plus place au vélo à pneus surdimensionnés (VPS), couramment appelé fatbike. Cinq pistes, découpées en boucles, combleront les amateurs de tous les niveaux. Deux refuges chauffés invitent à casser la croûte en chemin. Réputée pour les migrations de la grande oie des neiges à l’automne, la réserve nationale de faune de Cap-Tourmente n’entre pas en hibernation. Six kilomètres de sentiers dédiés à la marche hivernale, entre montagne et fleuve, accueillent les visiteurs pendant la saison blanche. C’est calme, peu achalandé. L’endroit idéal pour prendre son temps et humer l’air frais. C’est aussi la meilleure période de l’année pour faire l’observation des rapaces. Ouvrez l’œil, ils ne sont jamais loin.

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