Au paradis du ski de fond
S’il vous plaît, n’en parlez pas ! Voilà le message sans ambiguïté que j’ai reçu du Camping et centre de plein air Sainte-Agathe lorsque je l’ai contacté, en octobre, en vue de cet article. Ce que la direction préférait que je taise, c’est l’arrivée de nouveaux hébergements skis aux pieds, qui semble intéresser plus de monde qu’une hypothétique tournée de Madonna.
« Depuis que nous avons annoncé leur ouverture prochaine sur notre page Facebook, le téléphone ne dérougit pas. Les gens veulent être les premiers à les louer », justifie Alain Tanguay, directeur général de ce réputé centre de ski de fond. Le seul hic, c’est que la location des refuges n’était pas encore possible, travaux obligent. D’où le message : n’en parlez pas tout de suite.
Mais voilà, nous sommes maintenant en décembre, le chantier sera terminé incessamment et les réservations devraient commencer bientôt. On peut lever l’embargo ! Ce qu’il faut retenir : dépêchez-vous, les week-ends se remplissent vite.
Le village de Pods — des mini-habitations faites au Québec par la compagnie Habitat Pod —, qui émerge tout près de l’accueil, constitue la grosse nouveauté hivernale des lieux. Trois constructions ouvrent leurs portes, mais d’autres suivront, dépendant de la demande. Dotés d’un coin cuisine, ces hébergements expérientiels, où l’on emporte son sac de couchage, ses serviettes et sa nourriture, se trouvent à une boule de neige des pistes de ski et de raquette. On met le nez dehors et on se retrouve presque sur les pistes. Difficile de rester inactif.
Autrefois connu comme le parc des Campeurs, le Camping et centre de plein air Sainte-Agathe englobe 50 km de pistes de ski de fond de tous les niveaux qui sillonnent les flancs et le sommet du mont Sainte-Agathe. Sur ce terrain, ex-domaine des Pères oblats, il n’y a pas une seule piste plate. Même les faciles sont intéressantes. Je pense notamment à la Vanier, qui embrasse le pourtour du Petit lac des Sables, toute en courbe et en relief. Un petit bijou accessible à Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Quant aux raquetteurs, ils ont 30 km de sentiers à se mettre sous la babiche.
Que vous soyez en ski ou en raquette, vous constaterez les ravages qu’a causés le derecho du 21 mai 2022, une tempête qui a frappé une partie du Québec et de l’Ontario. Des pans entiers de forêt ont été déracinés. « Après cet événement météorologique, plus de 40 % de notre réseau n’était plus accessible. On a dû faire appel à de la machinerie lourde pour dégager les pistes », raconte Alain Tanguay.
Souhaitons maintenant que la neige soit le plus rapidement possible au rendez-vous et qu’il n’y ait pas un nouveau derecho de sitôt !